Cabinet d'orthopedie, podologique et orthèsiste

LES DOULEURS LOMBAIRES

Le rachis lombaire est souvent le siège de douleurs car la structure soutient les trois quarts de la colonne vertébrale. 60 à 90% de la population adulte souffre ou a souffert de lombalgies et les personnes entre 55 et 65 ans sont les plus touchées.

 

Tout d’abord un peu d’anatomie

La colonne vertébrale se compose du rachis cervical, du rachis thoracique, du rachis lombaire et du sacrum, formant quatre courbures. On parle de lordose lorsque que la courbure se bombe vers l’avant et de cyphose lorsqu’elle se bombe vers l’arrière.

 

Le rachis lombaire est constitué de cinq vertèbres mobiles, situées entre la dernière des vertèbres thoraciques et les cinq vertèbres fusionnées du sacrum.

 

Les lombalgies

Les douleurs surviennent d’un coup, à suite à un faux mouvement ou apparaissent très progressivement. Elles peuvent s’installer pendant des semaines, des mois ou des années et devenir chroniques.

 

Les pathologies les plus courantes sont :

  • le lumbago

Il s’agit d’un blocage dans le bas du dos, voire de la fesse, qui résulte d’un effort inhabituel ou d’un faux mouvement. La douleur se manifeste immédiatement et de forte intensité de telle sorte qu’il devient difficile de bouger.

La guérison nécessite en général un repos de 8 à 15 jours, associé à la prise d’antalgiques pour atténuer la douleur. Pour faciliter la reprise des mouvements, une ceinture lombaire peut aussi être prescrite par le médecin.

 

  • La lombalgie chronique

Elle est liée à des phénomènes d’usure et de microtraumatismes, favorisée par des troubles statiques, la faiblesse musculaire et des états psychologiques comme le stress ou l’anxiété.

Le traitement repose évidemment sur le repos, associé

  • À la prise de médicaments antalgiques
  • Au port d’une ceinture lombaire lors des mouvements de la journée
  • À la correction du trouble statique détecté à la suite d’un bilan podologique, comme une inégalité des membres inférieurs.
  • À des séances de kinésithérapie afin de renforcer les muscles de la colonne.
  • La pratique régulière d’une activité physique.

 

  • la lombosciatique

Dans 95% des cas elle provient d’une hernie discale, à savoir le déplacement d’un disque intervertébral hors de son logement. Il s’ensuit la saillie du noyau pulpeux (nucleus pulposis) du disque qui entraine des lésions dans la membrane externe en forme d’anneau fibreux (annulus fibrosus), Cette sortie du noyau crée une inflammation au pourtour du disque et irrite ou comprime les terminaisons nerveuses ; ce qui peut conduire à des altérations des fonctions motrices, sensorielles et autonomes. Si la pression exercée  sur les racines nerveuses persiste, les atteintes nerveuses peuvent devenir permanentes.

80% des hernies lombaires touchent les disques qui séparent les vertèbres  L4 et L5 ou L5 et S1. Les racines du nerf sciatique sont souvent atteintes et la douleur se manifeste dans le bas du dos, irradiant la cuisse, parfois la jambe, voire le bout des orteils. Elles peuvent s’accompagner de paresthésies, d’ engourdissements, de fourmillements et d’une faiblesse musculaire. Si l’une des racines nerveuses de la queue de cheval est atteinte, il peut se produire des troubles sphinctériens, dont l’incontinence et la rétention urinaire, des troubles sensoriels dans la région périanale et des troubles d’érection.

Les facteurs de risque sont

  • La chronicité des douleurs. Sur le long terme, il apparaît une dégénérescence discale,
  • L’avancement en âge ou les changements métaboliques,
  • Un stress excessif imposé à la colonne vertébrale à la suite d’un effort important,
  • Un traumatisme touchant la colonne vertébrale (survient dans 50% des cas).

Le traitement repose sur :

  • la mise au repos,
  • La prise de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires,
  • le port d’une ceinture lombaire lors des mouvements de la journée,
  • La chirurgie orthopédique dans les cas les plus graves.

 

Intérêt d’une ceinture lombaire

La ceinture vise à rétablir la colonne dans son axe physiologique et  réduire les micro-mobilisations. Le rachis lombaire ainsi soutenu est moins sollicité et l’inflammation se calme rapidement.

Par ailleurs, son action proprioceptive incite la personne à se maintenir plus droite, évitant ainsi la pression excessive du reste de la colonne sur les lombaires et le sacrum. Le travail musculaire est ainsi mieux réparti.

L’efficacité de son traitement de la douleur permet une reprise rapide de la mobilité.

Les ceintures lombaires se déclinent en fonction de la gravité

– ceinture de soutien, en général vendue en série

– ceinture de maintien lombaire, simple ou renforcée, avec un maintien abdominal ou non et délivrée sur-mesure.

– corset d’immobilisation vertébrale dans les cas graves notamment de fractures, de tassement de la colonne vertébrale, délivré sur mesure ou de série.

Le rachis lombaire au sein de la colonne vertébrale
La ceinture lombaire à double serrage

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