La Périostite tibiale
Affection spécifique de la pratique sportive, la périostite tibiale est un syndrome inflammatoire qui se manifeste en général, par une douleur située au niveau du tiers moyen de la jambe en son bord intérieur, près de la jonction entre l’os et le mollet.
La douleur tibiale apparaît dès le début de l’activité, puis diminue progressivement, enfin cède à la fin de l’effort et au repos. Dans 50% des cas, elle est bilatérale.
Examen clinique
La pathologie est diagnostiquée à la suite d’un examen clinique et d’imageries médicales. La radiologie permet d’observer une augmentation de la densité osseuse et la scintigraphie un remodelage osseux localisée au niveau de la douleur.
La pathologie
L’inflammation touche le périoste tibial, à savoir la membrane innervée et vascularisée qui enveloppe la tibia. Celui-ci est constituée d’une couche interne qui assure la croissance en épaisseur de l’os et d’une couche externe fibreuse où s’insèrent les ligaments et les tendons des muscles de la jambe.
Les causes ne sont pas entièrement déterminées.
Il est toutefois admis qu’il s’agit d’un syndrome de surmenage qui résulte des microtraumatismes causés par la propagation de l’onde de choc sur le squelette jambier et par les tractions excessives des insertions osseuses des muscles profonds du mollet, en particulier le tibial postérieur, le soléaire et le long fléchisseur des orteils.
Elle entraîne souvent une modification de l’architecture osseuse sous l’effet des micro fractures du périoste et du tiraillement de ses fascias.
La périostite tibiale se déclenche souvent à la suite d’une pratique intensive du sport sans échauffement ni étirement, ou à la suite d’une augmentation soudaine de l’activité sportive.
Les facteurs favorisants sont :
- la mauvaise répartition des appuis, souvent un hyper appui au niveau du premier rayon associé à un valgus calcanéen ou encore un pied creux,
- Une faiblesse musculaire, du tibial postérieur ou du muscle soléaire
- des chaussures inadaptées comme des chaussures supinatrices ou pronatrices vendues en magasin.
Le traitement
Il repose :
- sur le repos et l’arrêt du sport au moins deux mois dans les formes rebelles,
- un traitement antalgique par le glaçage de la zone douloureuse, des crèmes anti-inflammatoires, la prise d’antalgiques pour soulager la douleur, ou du taping,
- une kinésithérapie comportant des étirements des muscles concernés.
Par prévention, il est conseillé d’effectuer un bilan podologique afin de corriger par le port d’orthèses plantaires, un éventuel trouble statique.
Pour la course, il faut choisir un terrain souple et des chaussures amortissantes.
Enfin, la pratique sportive doit débuter par un échauffement et terminer par des étirements.
À savoir, sans traitement, La périostite récidive fréquemment et la guérison devient très longue.